lundi 23 avril 2012


La mosaïque du Nil à Palestrina
L’une des plus belles mosaïques antiques que j’ai pu voir de près est la Mosaïque du Nil exposée à Palestrina.
Palestrina est située à une trentaine de kilomètres au Sud Est de Rome, sur la voie Prenestina. La cité latine de Praeneste fait partie des principales cités du Latium de l’époque archaïque. Elle est célèbre pour son sanctuaire oraculaire de Fortuna Primigenia, qui compte parmi les principaux centres religieux du Latium.

Le Musée National d’Archéologie se trouve dans le Palais Barberini-Colonna. C’est une ancienne forteresse de la famille Colonna qui a été édifiée en 1500.
Ce musée accueille une collection de céramiques et de bronzes antiques, et pour le bonheur des passionnés de mosaïques, la Mosaïque du Nil, qui pavait le sol de la salle appelée « Aula Absidata » dans l'abside située  à l'intérieur du forum de Praeneste.

La Mosaïque du Nil impressionne par ses dimensions : 5,85 m x 4,31 m, et par la splendeur des détails du Nil, représenté lors d’une inondation. Elle date de la fin du 2ème siècle av J.C. et fut découverte au 16ème siècle. C’est l’une des plus grandes mosaïques hellénistiques connues à ce jour.

Elle m’a frappée par le raffinement de ses scènes et motifs, par la candeur et la délicatesse qui émanent de la représentation de la vie du Nil, telle qu’elle était vue par les Romains.

Pour les mosaïstes d’aujourd’hui, elle offre quantités de motifs à reprendre. J’ai beaucoup regretté à l’époque que le Musée ne mette pas en vente de cartes postales qui reprennent les plus beaux détails. Mais ma visite date de plusieurs années et la situation a certainement changé maintenant.

mardi 10 avril 2012


Technique indirecte : La Scapigliata (suite)
La lumière.

Avant de commencer la mosaïque, une étape essentielle consiste à repérer le point le plus lumineux et le point le plus sombre. Ce sont les deux extrêmes de l’échelle chromatique.  Et puis, il faut regarder encore et encore le modèle afin de tenter de retransmettre ses qualités essentielles.

Le front, le nez, sous les yeux de la jeune fille : ce sont les trois endroits qui doivent recevoir les points de lumière et donc la couleur la plus claire des marbres. J’utilise le jaune de Sienne. Puis, je passe aux nuances des travertins toscans, au jaune mori, au brescia marron et au santafiora, pour les dégradés du clair au foncé.
En revanche, les sourcils, la bouche, le contour du nez nécessitent une couleur très sombre, j’utilise le noir absolu car je n’ai pas de marron emperador à disposition. Le contraste est essentiel mais aussi la finesse des tesselles.

Je ne vois pas encore le résultat final et l’issue est incertaine. Il faut avancer encore…